La légende dit que leurs guitares sentent le souffre. Le trio toulousain Slift est sombre, heavy, cinématographique. Leur dernier album UMMON est au-delà. Au-delà du chaos, du silence et du heavy metal.
Le son des rennais de Guadal Tejaz est lourd, tranchant, intense, tel un précipité de krautrock au goût de mezcal.
Slift
Remarqué dès son premier album (La Planète Inexplorée, 2018), le bouillant trio toulousain SLIFT est de retour et a sorti fin février 2020 UMMON, un double album aux allures de fresque légendaire. Composé lors d’interminables tournées à travers l’Europe en 2019, conçu comme la BO d’un film imaginaire ; UMMON est une odyssée onirique qui met en scène les Titans, leur exil vers les confins de l’espace à la recherche de leurs créateurs, et le retour du Titan Hypérion sur Terre. Au-delà de la musique et du texte, qui prennent ici une tournure bien plus heavy, sombre et cinématographique que sur les parutions précédentes du groupe, il est question de « toutes ces questions auxquelles nous n’aurons jamais de réponses », qui creusent leur sillon dans le cœur des Hommes.
« Ding ! Ding ! Klang ! Crshhhhhhhhhhhhhhh...Signal !
Pour amateurs de guitares qui sentent le souffre, Prog’ d’outre-tombe et Blup blip blop de vieux synthétiseurs. De Blitzkrieg fuzz et de geyser free. De basse échappée des cachots de Minas Morgul et de batterie Nostromo filant à toute berzingue. De solos vicieux et bends assassins. De Krautrock douché à l’acide et jazz cosmique de comics. Il y a des échos lointains et des rêveries, des chœurs célestes illuminant l’espace. De la répétition. De la répétition. Des voix ancestrales, du heavy metal et des rites extraterrestres anciens. Du doom Abyssal et noise Apocalyptique. Il y a du chaos. Et il y a du silence. »
Guadal Tejaz
Féru de culture mésoaméricaine, le quatuor rennais a décanté son garage rock psychédélique pour ne garder sur un deuxième album à venir en 2022 qu’un puissant précipité krautrock au goût de mezcal. Lourd, intense, tranchant, traversé de larsens et de bourdons électriques, son post-punk aux effluves toxiques se débat dans une boue noise sombre, bilieuse et inquiétante. Au milieu de cette messe noire et crasseuse, ordonnée par le duo basse-batterie, émerge la voix violemment habitée du chanteur et guitariste Morgan.