KERGALAN (bruits de couloirs) [Full Ep]
Le fanzine
L’idée initiale de ce projet était de faire découvrir et expérimenter la culture DIY a des collégien·ne·s et des lycéen·ne·s pour qui le "faire" est justement au cœur de leurs apprentissages.
La volonté était aussi de créer des ponts entre différents univers artistiques et différentes pratiques et ainsi montrer que de multiples formes de création peuvent se répondre, se compléter et permettre d’exprimer un socle d’émotions plus large, plus riche.
Montrer qu’on peut créer beaucoup avec peu, donner des clés d’expression à travers les arts, c’est ce qu’Olivier Le Tohic a souhaité partager à chacune de ses rencontres avec les élèves de l’EREA.
Dans cette période particulière où les possibles sont minces autour des projets culturels, il a fallu définir un groupe d’élèves suffisamment restreint pour respecter les contraintes du moment. La création s’est donc déroulée avec les élèves séjournant à l’internat.
Des compositions sonores + des déclinaisons graphiques + du DIY
= le témoignage de l’état d’esprit de grands adolescents en 2021.
Les élèves (une douzaine de participant·e·s âgé·e·s de 15 à 18 ans) ont dû définir la palette d’émotions, de sentiments qu’ils tenaient à exprimer dans leurs créations sonores et graphiques. Le contexte (la pandémie) ainsi que le franchissement de l’étape qu’est l’adolescence, ont été propices à l’exploration de sujets intimes et souvent difficiles à exprimer au quotidien : le sentiment d’isolement, l’entrée dans l’âge adulte, le mal être adolescent.
Ils ont alors capté l’essence de leur vie là-bas, leurs déplacements, les environs, les bâtiments, etc. Avec Olivier Le Tohic, ils ont redécouvert et se sont complètement immergés dans leur environnement sonore.
A travers les sons qui les entourent (portes qui claquent, baby-foot, ambiances de couloir) mais aussi visuellement, par de la photographie ou du dessin, ils ont cherché à recréer cet espace, à le métamorphoser par leur créativité.
Les sons captés ont alors été utilisés comme de véritables instruments pour composer des nappes sonores, qui ont servi de base aux textes écris pas les élèves.
Ces textes sont parlés, rappés ou chantés sur ces compositions sonores.
En parallèle, ils ont également travaillé sur des déclinaisons graphiques. En effet, après la sélection d’une iconographie commune, ils ont assemblé, défini des contours, superposé des images, pour créer une sorte de fanzine jumeau des compositions sonores.
Trainfantôme
Derrière Trainfantôme se cache Olivier Le Tohic et son indie rock plus 90´s tu meurs. Le lorientais a eu la brillante idée de profiter de son temps libre pour enregistrer un album Mature Immature, sorte de journal intime d’un adulescent hyper sensible à la fâcheuse tendance à beaucoup réfléchir.
Finalement, ce sont des chansons qui frappent par leur honnêteté et leur sens de la mélodie qui tue, n’ayant pas peur de piocher dans les genre et les influences. Tantôt le métal atmosphérique de Deftones, tantôt le rock libre et folk de Pile, pour ne citer qu’eux.